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Méthode

pour la question

d’interprétation philosophique

du texte

 

L'une des questions, intitulée soit « interprétation littéraire », soit « interprétation philosophique », appelle un développement écrit exposant la compréhension et l'analyse d'un enjeu majeur du texte. (Bulletin officiel)

 

1. Travail préliminaire au brouillon

 

11. Analyse de la question posée afin de bien la comprendre et d’éviter faux-sens et contresens

 

Il faut définir tous les termes de la question, en veillant à les comprendre dans le contexte du texte, qu’il faut évidemment avoir lu précisément auparavant.

 

Il faut repérer (en les soulignant) les articulations logiques du texte. Ainsi, « mais », « cependant », « pourtant » introduisent une autre idée ou une objection ; « donc », « par conséquent » introduisent une conclusion voire la thèse du texte, etc. On peut ainsi repérer la structure du texte et les principales étapes de son argumentation. Voir, en complément la fiche des connecteurs logiques ICI.

 

Il faut repérer les concepts clés (mots généraux qui souvent reviennent). Il faudra définir précisément ces concepts dans le contexte du texte, tout en tenant compte des définitions apprises en cours.

 

Il faut repérer les noms des philosophes éventuellement mentionnés, les propos qui leur sont prêtés et remarquer si l’auteur s’y oppose ou s’en rapproche.

 

12. Analyse de la structure de l’argumentation

 

Repérer la réponse que l’auteur apporte dans le texte à la question posée par le sujet, réponse qui ne figure pas forcément de manière explicite dans le texte, mais que l’on peut reconstruire à partir des arguments proposés par l’auteur. Cette réponse est la thèse du texte.

 

Repérer la façon dont le texte s’organise pour justifier cette thèse : la suite des arguments, les questions posées, les possibles objections que l’auteur formule, les critiques qu’il fait à d’autres auteurs. On dégage donc la structure argumentative ou logique du texte.

 

Trouver la difficulté que pose la question, ce qui revient à montrer que l’on peut hésiter entre plusieurs réponses lorsqu’on pose cette question. Pour mémoire, on note au brouillon les thèses qui s’opposent à celle qu’a défendue l’auteur dans son texte.

 

13. Construction de la structure du devoir

 

Le but est de répondre avant tout à la question d’interprétation, pas de faire une explication de texte. Il faut donc construire une argumentation structurée pour répondre à cette question en s’appuyant sur le texte. 

 

Le développement de la réponse doit être précédé d’une introduction et suivi d’une brève conclusion.

 

On peut commencer par formuler la réponse que l’auteur donne à la question posée par le sujet en expliquant, voire en illustrant cette réponse, si c’est possible et pertinent. Cette réponse figurera à la fin de l’introduction de la réponse sous une forme plus ou moins concise.

 

On expose ensuite le mouvement du texte en précisant l’enchaînement de ses arguments ; on montre comment la structure argumentative du texte apporte une réponse à la question posée dans le sujet. On cite le texte et on explique du mieux possible les propos de l’auteur. Il doit donc y avoir dans cette partie un va-et-vient entre le texte et la question. Au long de cet exposé, on essaie d’illustrer la thèse de l’auteur en montrant que des phénomènes contemporains ou historiques valident ses affirmations. On peut aussi recourir à des exemples littéraires ou plus généralement artistiques.

 

Au cours de ces explications, on peut émettre des critiques sur la thèse de l’auteur, montrer que l’on peut soutenir d’autres thèses crédibles. On peut nuancer les propos de l’auteur, montrer que ces arguments reposent sur des présupposés, des impensés, des hypothèses implicites et contestables. On peut aussi montrer que d’autres phénomènes contemporains ou historiques ne semblent pas correspondre aux affirmations de l’auteur.

 

Attention au temps ! L’exercice est court. Le travail préliminaire au brouillon ne doit pas excéder la moitié du temps imparti, surtout lorsque l’on peine à rédiger rapidement.

 

2. Rédaction du devoir

 

21. L’introduction

 

Son but est d’introduire le texte et la question. On peut partir d’un fait précis (événement contemporain, historique) d’un élément de culture générale (citation, œuvre artistique) ou d’un constat (en évitant cependant les truismes). Le but est d’amener la question du sujet, que l’on recopie telle quelle. On peut ensuite brièvement présenter le texte en indiquant qu’il se confronte à cette question. Il faut alors mener une analyse de la question avant de montrer brièvement ce qui fait problème dans la question posée, la difficulté qu’elle présente (on peut pour cela montrer que plusieurs réponses sont possibles). Pour finir, on indique la réponse que l’auteur formule et on l’explique si nécessaire.

 

22. Le développement

 

Le développement suit les grandes parties du plan du texte, que l’on expose dans des paragraphes successifs. Le début de l’explication d’une partie  du textes doit indiquer de manière très claire sa fonction (l’auteur formule sa thèse, il justifie une idée, etc.). Dans chaque partie du développement, on suit l’ordre du texte. On essaie d’expliquer, d’illustrer par des exemples qui montrent la pertinence et la validité des idées de l’auteur. Si la réponse à la question posée est un moment de l’argumentation, on l’indique et on explique précisément la réponse à ce moment-là. Tout au long du développement, on peut formuler des remarques critiquant les arguments de l’auteur afin d’indique que d’autres réponses que la sienne sont possibles. S’il y a un moment du texte où l’auteur donne sa réponse, les autres réponses possibles peuvent être formulées à ce moment-là, pour montrer la valeur, l’originalité ou les limites de cette réponse. Sinon on attend la conclusion pour ce faire.

 

23. La conclusion

La conclusion propose de manière claire et concise la réponse de l’auteur à la question posée et souligne l’originalité et la valeur de cette réponse, en rappelant ou en donnant brièvement, si besoin est, les autres réponses possibles.

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Méthode

pour l’essai

philosophique

 

On peut se reporter avec profit aux conseils de méthode

pour la dissertation du tronc commun en terminale,

en cliquant ICI : qui peut le plus, peut le moins !

 

 

Un essai philosophique doit présenter une réponse construite, ordonnée et argumentée à une question. Le cheminement de la pensée et l’argumentation importent davantage que le contenu de la réponse soutenue.

 

1. Travail préliminaire au brouillon

 

11. Analyse du sujet

 

Il faut commencer par bien comprendre la question posée, éviter faux-sens et contresens, et, pour cela, définir les notions principales qui y apparaissent. En classe et lors de l’examen, on peut s’appuyer sur les définitions apprises en cours, mais, à la maison, l’usage du CNRTL est vivement conseillé. 

Il faut traquer la polysémie. Elle peut permettre de mieux traiter le sujet, même si certains sens doivent être écartés par le contexte. Cela implique une lecture préalable du texte du sujet. « Peut » peut être compris comme une capacité, mais aussi comme un droit ou une probabilité. Dans le sujet « peut-on changer d’identité ? », c’est la capacité qui doit être privilégiée. Mais dans la phrase « il peut pleuvoir » (qui n’est pas un sujet possible), c’est la probabilité qui est évoquée. Dans le sujet « peut-on transgresser la loi ? », le sens juridique ou moral domine. Dans la question « le progrès technique menace-t-il l’humanité ? », « l’humanité » doit être comprise en deux sens : ensemble des êtres humains et vertu morale ainsi désignée.

 

Une fois la question comprise, il faut chercher ce qui pose problème, ce qui fait difficulté dans la question. Il s’agit d’une question philosophique et non technique : il n’y a donc pas de réponse immédiate et définitive. On hésite entre plusieurs réponses, qui sont chacune vraisemblables mais se contredisent. Montrer la difficulté de la question peut donc consister dans un premier temps à donner les différentes réponses qui semblent possibles. Par exemple, avec la question « peut-on ne pas être soi-même ? », si une réponse semble évidente (par définition, on est soi-même et non un autre), on peut ensuite s’interroger sur des expressions comme « être hors de soi » ou sur le fait que nous évoluons au cours de notre vie. Ces différentes réponses possibles permettent ensuite de construire le plan du développement.

 

12. Construction de la structure du devoir

 

Le plan en deux parties est le minimum admis ; un plan en trois parties (à condition qu’il ne soit pas un plan en deux parties déguisé) est plus élégant et moins caricatural.

 

La première partie présente une première réponse possible à la question posée ; la deuxième en montre les limites ; la troisième présente la réponse que l’on choisit de considérer comme définitive pour le devoir.

 

Pour les astuces de construction de ces trois parties, voir le fascicule de méthode du tronc commun de terminale dans la rubrique METHODE.

 

Les idées exprimées dans le texte soutiennent au moins une des parties du développement de l’essai, dans la mesure où l’essai répond à la question que pose le texte.

 

Attention au temps ! L’exercice est court. Le travail préliminaire au brouillon ne doit pas excéder le tiers du temps imparti, surtout lorsque l’on peine à rédiger rapidement.

 

2. Rédaction du devoir

 

21. L’introduction

 

Voir les conseils de méthode de l’introduction de la dissertation du tronc commun de terminale dans la rubrique METHODE.

 

22. Le développement

 

Voir les conseils de méthode de l’introduction de la dissertation du tronc commun de terminale dans la rubrique METHODE.

 

A noter que pour cet essai, les deux dernières thèses peuvent n’en faire qu’une, s’il n’est pas nécessaire de distinguer trois positions. Le texte proposé doit être utilisé dans une des parties, voire dans plusieurs, s’il est très riche.

 

23. La conclusion

 

On récapitule son cheminement. On répond de manière claire à la question posée, ce qui n’exclut pas la nuance.

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